samedi 6 novembre 2010

Nikita : jamais deux sans trois

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Jamais deux sans trois : après un remake américain, Point of No Return, en 1993 et une première adaptation télévisuelle, La Femme Nikita, diffusée entre 1997 et 2001 sur le network USA, la Nikita de Luc Besson (1990) fait de nouveau l’objet d’une adaptation. Et c’est cette fois-ci la CW qui s’y colle, avec aux manettes Craig Silverstein (Dead Zone, Bones, Terra Nova), Danny Cannon (Souviens-toi…l’été dernier 2, Les Experts, The Forgotten), McG (Newport Beach, Supernatural) et Peter Johnson.

Il y avait néanmoins quelques raisons de craindre un énorme fiasco : outre le risque d’overdose lié à l’apparition d’une quatrième Nikita sur les écrans, le développement du projet par le réseau CW, la chaîne des ados et des (très) jeunes adultes (Gilmore Girls, Gossip Girl, The Vampire Diaries, Les Frères Scott, Supernatural, mais aussi 7 à la maison et la récente et catastrophique Hellcats) avait de quoi nous inviter à la prudence.

Mais le pire n’est pas advenu, et ce pilote nous réserve quelques bonnes surprises, à commencer par l’interprétation de Maggie Q (Dragon Squad, Mission Impossible 3, Die Hard 4) dans le rôle de Nikita : rompue à l’exercice des scènes d’action, l’actrice (et sa doublure) manie fort habilement le flingue et le coup de savate, et si la série n’échappe pas aux clichés de l’espionne sur-entraînée, ultra sexy et toujours impeccablement coiffée, Q s’en sort avec élégance, compensant l’excès de glamour par une répartie cinglante et une certaine noirceur.

La deuxième bonne surprise de ce pilote tient au pitch même, les scénaristes ayant eu l’intelligence de ne pas nous raconter une nouvelle fois l’enrôlement de Nikita au sein de la Division ; si le film de Besson mettait en scène le recrutement et la formation de jeunes paumés au sein de cette organisation secrète, la série de la CW s’intéresse à la suite des événements : Nikita, après trois ans de services contraints et forcés au sein de la Division, a pris la fuite, et paraît bien décidée à démanteler cette organisation meurtrière. L’effet de surprise est ainsi préservé, et le twist final, intelligemment amené, conserve toute sa saveur.

Reste que ce pilote demeure extrêmement classique, et tire parfois de si grosses ficelles que l’ensemble perd en crédibilité ; mais les interactions entre certains personnages - impossible d’en dire plus sans dévoiler une partie de l’intrigue – incitent à penser que Nikita nous réserve, à défaut d’originalité et d’audace, quelques bons moments de suspense.

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